On a voulu faire les malins : retourner au Brésil en passant par la Guyane Française… Outre le fait d’avoir perdu quelques semaines d’espérance de vie à force d’apéros et de chouilles en tout genre, nos ordinateurs ont découvert l’humidité de l’Amazonie. Ils sont morts d’une fièvre mystérieuse tel les premiers colons au temps des Grandes Découvertes… C’est donc le cœur gros, allégé du poids en euros de deux ordinateurs, qu’on a franchi sans s’attarder la frontière méconnue qui sépare la France du Brésil.
C’est une drôle de frontière qui sépare ces deux bouts du monde qui se ressemblent beaucoup et font bien des efforts pour ne pas s’accorder… A bien y regarder, les relations de la Guyane et du Brésil sont à l’image de cette frontière : On a érigé un pont sur l’Oiapoque depuis des années (2011!) pour relier ces deux territoires et pourtant, on continue à ne rien en faire. Tous les échanges continuent à ce faire par bateau, comme si la France voulait garder un monopole exclusif sur son (ancienne) colonie, réduisant ainsi les échanges avec son grand voisin à des formes de commerce plus ou moins clandestines… La Guyane craint l’ogre Brésilien car elle sait très bien qu’elle n’est qu’un confetti anachronique qui vit à l’ombre de la super-puissance régionale. Quand l’extrême-occident rencontre le Sud conquérant…