Ma Brésilienne en minijupe

Quand je ferme les yeux, je la vois. Ma Brésilienne en minijupe. Elle gravit une de ces dunes de sable blanc d’un paradis atlantique ; là où la mer prend la couleur des yeux qui la regardent.

Elle a les yeux opales, ma Brésilienne en minijupe.

Dans la lumière du jour naissant, sa chevelure sombre s’auréole d’un voile flamboyant. Elle est belle à s’en damner. Femme lumière de mes jours passés dans le Noir, épouse parfaite de l’ombre et du soleil, Elle est la déesse de mes envies, l’ultime baiser de mes nuits. Ma première douceur du matin.

minijupe2Elle gravit la dune sans effort, ses jambes délicieuses la propulsent vers les sommets. J’en devine le galbe, la finesse de sa musculation qui prend naissance dans le fin réseaux de chair, de muscles et de nerfs qui draine sa puissance de la bombance de ses fesses de danseuse. Jusqu’au creux de ses reins.

Elle chante, elle danse, elle rit. Elle pleure de joie ou de tristesse. Elle pique des colères, affronte et séduit son monde d’un regard impudent qui jamais ne se dérobe. Mais quand elle dort, ma Brésilienne en minijupe, c’est tout alanguie dans le creux de mon épaule, après avoir joui.

minijupe4A chaque pas qu’elle fait, le soleil se lève un peu plus, comme pour mieux voir sous la jupe de celle venue le contempler du sommet de la mer. Complice de ce voyeurisme, un peu de sable projeté à chaque foulée scintille sur sa peau satinée, s’immisce dans les courbures de ses jambes puis s’étiole comme une douce caresse minérale usurpant la place de mains avides.

Soudain, elle se retourne vers moi, me crie quelque chose d’inaudible, rendu incompréhensible comme à chaque fois que la masse de ses cheveux bouclés vient masquer, le temps d’un battement de cœur, la finesse de son visage d’ange de la féminité.

Insouciante, elle reprend sa marche. On jurerait qu’à chaque pas sa minijupe s’élève un peu plus vers un ciel rougissant d’un mystère révélé au soleil.

Dans l’ombre mourant de ce matin magique, elle me rend fou. Quels mots d’amour se sont échappés du sourire mutin qui lui caresse le visage ? N’est-ce pas ce qui fait rougir le soleil ?

Je m’élance à mon tour vers le sommet, bien décidé à relever le doux voile de ce mystère.

Celui de ma brésilienne sans minijupe.